air amis amour anniversaire argent background belle bleu blog bonne chevaux chez
Rubriques
>> Toutes les rubriques <<
· Poésie - Arthur Rimbaud (3)
· Musique classique (20)
· Les fables de La Fontaine (14)
· Les mots en musique (57)
· Revue de presse (24)
· Peinture - Camille Pissarro (9)
· Une escapade en Provence (8)
· Poésie - René Guy Cadou (10)
· Poésie - Jacques Prévert (14)
· L'été en chansons (13)
c'est bien
Par Anonyme, le 28.02.2025
wow
Par Anonyme, le 28.02.2025
magnifique chanson que je n'avais jamais entendu bravo mireille et bravo à notre regretté jean-marie gros biso
Par patricia93, le 08.02.2025
bien
Par Anonyme, le 20.01.2025
j adore,cette musique a servi de générique à un jeu télévisé, genre interlude sur la 1ère chaîne de télévisio
Par Anonyme, le 04.07.2024
· ON N'EST PAS SERIEUX QUAND ON A DIX-SEPT ANS
· LA VEUVE DU HOBEREAU
· LA CHANSON DE NINON
· FRANZ SCHUBERT - SERENADE
· LES RISQUES DE L'ETERNUEMENT
· OUESSANT - LE PHARE DE LA JUMENT
· LE MANOIR DU BREUIL
· SANTIANO
· MARCEL PAGNOL - LA FEMME DU BOULANGER
· RUPTURE
· CAMILLE PISSARRO - LA CUEILLETTE DES POMMES
· MA MAISON, TON ESCALE
· VINCENT VAN GOGH - AUTOPORTRAIT AU CHAPEAU DE PAILLE
· LE PETIT POISSON ET LE PECHEUR
· INVITATION
Date de création : 24.01.2011
Dernière mise à jour :
25.10.2017
828 articles
Edouard Manet - Berthe Morisot à l'éventail, 1874
Musée des Beaux-Arts de Lille
LE DANDY A LA PALETTE NOIRE
(OU LA RENCONTRE DE BERTHE MORISOT
ET D’EDOUARD MANET)
Hiver 1868, au Louvre. Comme il l’a promis, Henri Fantin-Latour conduit son ami vers la galerie Médicis où travaillaient les sœurs Morisot. Berthe est occupée à copier ce jour-là Le Débarquement de Marie de Médicis à Marseille,de Rubens.Voici qu’Edouard Manet s’avance vers elle de cette démarche rapide et saccadée, un peu déhanchée, que tous les témoins se sont plu à observer. En frac et pantalons clairs, vêtu avec élégance, portant canne et chapeau haut de forme, il a moins l’air de s’être habillé pour peindre que pour aller boire un verre chez Tortoni, le café à la mode du boulevard des Italiens. Avec sa barbe blonde tirant sur le roux et ses larges épaules, quoique de taille moyenne, l’œil de velours et le sourire aux lèvres : est-ce bien là l’artiste qui offusque aux Salons et que Le Figaro, Le Moniteur, Le Constitutionnel éreintent à chacun de ses passages ? Berthe l’imaginait révolutionnaire, en rupture avec sa classe comme avec sa famille, mais quand il est ici, devant elle, il semble, au moins en apparence, tellement bourgeois dans son style ! Le paradoxe fait partie de son charme. Berthe ne peut pas ne pas penser, en le regardant, qu’il a peint ces deux toiles scandaleuses, Le Déjeuner sur l’herbe et Olympia.Il y a dans son regard une lueur caressante et chaude, mais aussi de la provocation.
La conversation s’engage, autour de la peinture. Manet qui préfère copier Vélasquez s’intéresse au travail de Berthe, puis propose qu’on se revoie. Il ne semble pas qu’il y eût de coup de foudre entre eux, aucun document ne permet de l’affirmer. Mais ces deux personnalités se sont à l’évidence senties attirées l’une par l’autre ; leur rencontre a éveillé une curiosité réciproque et le désir de se revoir. Manet n’est guère habitué à voir des femmes peindre. Il vit au milieu d’un cercle d’artistes, tous des hommes, où les femmes sont des modèles, des amies, des compagnes - jamais des alter ego. Il ne manifeste d’abord qu’un intérêt mineur pour le travail de Berthe, il ne paraît pas captivé par sa peinture. Sans être du tout misogyne - il aime passionnément les femmes -, il souffre d’un a priori les concernant. Il est probable qu’il ne les croit pas capables, à supposer qu’elles puissent avoir une âme d’artiste, de la volonté et de la force nécessaire à la création, sinon à la carrière. Il connaît toutes les difficultés du long chemin qui conduit à l’art, il ne conçoit pas qu’une femme se lance dans un pareil combat. Il aura cette phrase, assez méprisante, dans une lettre qu’il écrit, quelques mois après la rencontre, à Fantin-Latour : « Je suis de votre avis, les deux sœurs Morizot sont charmantes. C’est fâcheux qu’elles ne soient pas des hommes. Cependant, elles pourraient, comme femmes, servir la cause de la peinture en épousant chacun un académicien, et en mettant la discorde dans le camp de ces gâteux. » De sa part, l’entrée en matière manque de flamme. Il est probable que, séduit par la femme et pas ses yeux ardents - des yeux « verdâtres » selon Paul Valéry mais que lui-même a vus noirs -, il a un peu de mal à accepter son statut d’artiste. A leur première rencontre, dans l’esprit de Manet, le peintre, c’est lui, ce ne peut pas être elle. Le fait même qu’elle peigne ne serait-il pas plutôt, pour lui, d’abord, un handicap ? La situation évoluera ? Manet révisera sa conception, acceptera Berthe telle qu’elle est, avec ses pinceaux, et se prendra même à échanger avec elle quelques avis ou quelques conseils. Un jour, sans qu’il s’en aperçoive, elle saura même avoir sur lui une influence et le dialogue se fera à égalité, d’artiste à artiste. Mais au moment de la rencontre, cet hiver 1868 au Louvre, Manet n’a jamais pensé que cette jeune fille « charmante » aurait quelque chose à lui apprendre.
Le point de vue de Berthe est bien différent. Face à elle, se tient un homme d’abord très séduisant. « Peu d’hommes ont été aussi séduisants », dira son ami Antonin Proust…
Bethe Morisot ignore sans doute encore qu’il est difficile de résister à son charme. On ne sait pas ce qu’elle a éprouvé à sa première apparition devant elle, ni si sa barbe blonde et ses yeux rieurs, son magnétisme d’homme ont exercé sur elle l’attraction qu’illustrent déjà tant de ses conquêtes. Pour cette jeune fille qui rêve d’être peintre, la rencontre est formidable : voici qu’on lui présente enfin un artiste hors du commun. Edouard Manet a beau être controversé, souvent vilipendé, sa forte personnalité le distingue ; or, Berthe Morisot n’aime rien tant que la personnalité. Elle n’a jusqu’ici porté d’admiration qu’à des peintres au talent certain mais dotés d’une personnalité en demi-teinte, des peintres sérieux mais sages, des peintres épris de beau et d’harmonie, des peintres du meilleur goût. Les couleurs douces de Corot, les thèmes féminins et distingués de Fantin-Latour, les sobres gravures de Bracquemond : dans cet univers pensé et mesuré, qui cherche la lumière mais n’a pas encore rompu avec des siècles de classicisme, Edouard Manet fait tout à coup pénétrer la force et l’audace, avec ses couleurs criardes et son dessin brutal, ses enfants qui se pendent, ses buveurs d’absinthe, ses courtisanes et ses toreros. Pour lui, une fenêtre s’ouvre sur un autre monde, qui contient des violences que Berthe ignore, des amours qu’elle ne peut qu’imaginer, du sang et de la volupté. C’est un monde de risques et de danger, qui soudain la fascine et la tente. Ira-t-elle s’y perdre ?
Dominique Bona
Berthe Morisot
Le secret de la femme en noir
Le Livre de Poche
Ainsi Berthe semblait être une élégante personne .....
http://youtube+lucasjl.centerblog.net
et aujourd'hui elle sert d'exemple pour beaucoup d'apprentis peintres.......
difficile comme tu l'écris Automnale de se distinguer au milieu de ce machisme mais elle a pu le faire dans une sorte de *discrétion imposante*
j'aime beaucoup un de ses tableaux "jeune femme enfilant ses bas" qui m'a inspiré un écrit, d'histoire de bas bien sûr ;)........
avec une touche blanche dans sa manière de peindre et quelque chose de fin et féminin diton qui n'a pas d'égal à cette époque.......
son histoire avec Manet.......ou ce que l'on en dit........n'est pas une histoire qui fait rêver...... la personnalité de ce peintre allié à ce que l'on peut savoir de Berthe m'étonne sur la réalité du bonheur ou les concessions que cette personne volontaire et passionnée par la peinture a du faire ........ mais c'est subjectif bien entendu je ne les ai pas connu personnellement ;)))
http://leeloochatana.centerblog.net
Berthe Morisot, élue femme de l'année des escapades ! Si elle portait bien le noir - comme probable -, elle devait, en effet, être élégante ! Un peu mystérieuse, aussi...
Elle a probablement beaucoup aimé, en secret, Edouard Manet... Puisqu'il n'était pas libre, elle a finalement épousé le frère, Eugène Manet, avec lequel elle a eu une petite fille, Julie. Si je me réfère à l'excellent livre de Dominique Bona, Julie fut le grand grand amour de la vie de Berthe Morisot. Son dernier mot a, d'ailleurs, été "Julie"...
Automnale
http://escapadeautomnale.centerblog.net
Une vie émouvante !
Mais pourquoi nous faut-il des histoires d'amour ?
La vie ne serait-elle pas plus simple sans cela ?
Je sais un peu les réponses : le sel , l'attrait ...oui , je veux bien ,mais que de souffrances dévastatrices!
http://youtube+lucasjl.centerblog.net
Il faut toujours payer le prix du sel (de la vie), Jean-Louis !
Automnale
http://escapadeautomnale.centerblog.net
Ecrire un commentaire