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c'est bien
Par Anonyme, le 28.02.2025
wow
Par Anonyme, le 28.02.2025
magnifique chanson que je n'avais jamais entendu bravo mireille et bravo à notre regretté jean-marie gros biso
Par patricia93, le 08.02.2025
bien
Par Anonyme, le 20.01.2025
j adore,cette musique a servi de générique à un jeu télévisé, genre interlude sur la 1ère chaîne de télévisio
Par Anonyme, le 04.07.2024
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Date de création : 24.01.2011
Dernière mise à jour :
25.10.2017
828 articles
LA PARISIENNE
La voyant arriver, sortant de sa B.M.,
tous les Dignois présents n'en crurent pas leurs yeux,
pure B.C.B.G., pulpeuse star-systèm,
d'un geste de la main rejetant ses cheveux
blonds comme les moissons, vêtue d'une jupette
qui laissait espérer qu'en chaussant ses souliers
ou ramassant son sac, elle eût à se pencher,
mais malheureusement elle était déjà prête.
Parvenue au club-house, accueillie par Johan,
la prenant tout d'abord pour aimable pimbêche,
mais elle lui sourit et dit d'un ton charmant :
"J'arrive de Paris, je joue à la Bretêche,
pourrais-je avoir, jeune homme, un greenfee ce matin ?"
Il perdit ses moyens et bafouilla soudain :
"Certainement, Monsieur, excusez, Mademoiselle,
quel est votre handicap ?" "Je suis autour de deux"
"Allez-vous jouer seule ?" Oh oui, répondit-elle,
"pouvez-vous me donner une carte de jeu ?"
Il y avait au bar, buvant leur café-crème,
trois joueurs ébahis, qui se levant d'un bond,
osèrent proposer, usant d'un stratagème :
"Madame, voulez-vous que nous vous escortions,
le parcours est piégé, nous avons l'habitude
et nous serons, c'est sûr, de conseil avisé."
"Messieurs, un grand merci, votre mansuétude
me touche énormément, j'accepte volontiers."
Passée au vestiaire, elle en sortit changée,
un pull-over Lacoste, un pantalon Hermès
et sur ses cheveux blonds, couleur rouge foncé
un couvre chef griffé "Royal de Marrakech".
Parmi les premiers trous, de sa voix parisienne,
notre golfeuse allait tenir de tels discours :
"Pensez-vous, chers amis, ores, qu'il convienne
que j'utilise un fer à ce point du parcours ?"
"Auriez-vous la bonté, à moins que vous déplaise,
de vouloir m'indiquer et pour me mettre à l'aise,
la distance environ qu'il me reste à franchir."
Malgré tous leurs efforts à changer de langage
nos trois joueurs dignois ne purent s'abstenir
d'utiliser les mots dont ils avaient l'usage,
je vous en ferai grâce, vous les connaissez bien.
Ce fut la parisienne, au fur et à mesure,
qui changeant son accent et en perdant le sien
prit celui des dignois si bien que pour conclure
à la fin du parcours leur dit comme cela :
"Quelle partie, putain ! Votre golf m'escagasse,
té vé, je ne suis pas pourtant une dormiasse,
si je suis reléguée ça m'empêchera pas
d'y revenir jouer dès qu'un de vous me faxe
et si vous acceptez encore une blondasse.
Alors, on se le boit, garris, ce pastaga ?"
Georges Guigou