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Dernière mise à jour : 25.10.2017
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LA BOITE DE PANDORE

Publié le 05/02/2013 à 12:07 par escapadeautomnale
LA BOITE DE PANDORE

FOIRE A LA BROCANTE

PETITE BOITE MYSTERIEUSE EN BOIS RECOUVERTE DE MOLESKINE

EXPOSANT : GEORGES GUIGOU

 

 

LA BOITE DE PANDORE

 

    Dans la mythologie grecque, Zeus offrit la main de Pandore à Epiméthée (« Pandore », en grec, signifierait « doté de tous les dons").

 

    En cadeau de mariage, Pandore reçut une boîte mystérieuse, plutôt une jarre, que Zeus lui interdit d’ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l’humanité : vieillesse, maladie, guerre, famine, misère, folie, vice, tromperie, passion, espérance…

 

    Par curiosité, Pandore ne respecta pas l’interdiction et ouvrit la boîte, libérant, de la sorte, les maux qui y étaient contenus. Voulant la refermer, il était trop tard.  Tous les maux s’évadèrent pour se répandre sur la Terre. Seule l’espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée.

 

    A partir de ce mythe naquit l’expression « Boîte de Pandore », symbolisant la cause d’une catastrophe.

 

 

 

LE SECRET DE MAITRE CORNILLE

 

Francet Mamaï, un vieux joueur de fifre, qui vient de temps en temps faire la veillée chez moi, en buvant du vin cuit, m’a raconté l’autre soir un petit drame de village dont mon moulin a été témoin il y a quelque vingt ans. Le récit du bonhomme m’a touché, et je vais essayer de vous le redire tel que je l’ai entendu.

 

Imaginez-vous pour un moment, chers lecteurs, que vous êtes assis devant un pot de vin tout parfumé, et que c’est un vieux joueur de fifre qui vous parle.

 

Notre pays, mon bon monsieur, n’a pas toujours été un endroit mort et sans renom, comme il est aujourd’hui. Autre temps, il s’y faisait un grand commerce de meunerie, et, dix lieux à la ronde, les gens des mas nous apportaient leur blé à moudre… Tout autour du village, les collines étaient couvertes de moulins à vent. De droite et de gauche, on ne voyait que des ailes qui viraient au mistral par-dessus les pins, des ribambelles de petits ânes chargés de sacs, montant et dévalant le long des chemins ; et toute la semaine c’était plaisir d’entendre sur la hauteur le bruit des fouets, le craquement de la toile et le Dia hue ! des aides-meuniers… Le dimanche nous allions aux moulins, par bandes. Là-haut, les meuniers payaient le muscat. Les meunières étaient belles comme des reines, avec leurs fichus de dentelles et leurs croix d’or. Moi, j’apportais mon fifre, et jusqu’à la noire nuit on dansait des farandoles. Ces moulins-là, voyez-vous, faisaient la joie et la richesse de notre pays. Malheureusement, des Français de Paris eurent l’idée d’établir une minoterie à vapeur, sur la route de Tarascon. Tout beau, tout nouveau ! Les gens prirent l’habitude d’envoyer leurs blés aux minotiers, et les pauvres moulins à vent restèrent sans ouvrage. Pendant quelque temps ils essayèrent de lutter, mais la vapeur fut la plus forte, et l’un après l’autre, pécaïre ! ils furent tous obligés de fermer… On ne vit plus venir les petits ânes… Les belles meunières vendirent leurs croix d’or… Plus de muscat ! Plus de farandole !... Le mistral avait beau souffler, les ailes restaient immobiles… Puis, un beau jour la commune fit jeter toutes ces masures à bas, et l’on sema à leur place de la vigne et des oliviers.

 

Pourtant, au milieu de la débâcle, un moulin avait tenu bon et continuait de virer courageusement sur sa butte, à la barbe des minotiers. C’était le moulin de maître Cornille, celui-là même où nous sommes en train de faire la veillée en ce moment.

 

Maître Cornille était un vieux meunier vivant depuis soixante ans dans la farine et enragé pour son état. L’installation des minoteries l’avait rendu comme fou. Pendant huit jours, on le vit courir par le village, ameutant tout le monde autour de lui et criant de toutes ses forces qu’on voulait empoisonner la Provence avec la farine des minotiers. « N’allez pas là-bas, disait-il ; ces brigands-là, pour faire le pain, se servent de la vapeur qui est une invention du diable, tandis que moi, je travaille avec le mistral et la tramontane, qui sont la respiration du bon Dieu… » Et il trouvait comme cela une foule de belles paroles à la louange des moulins à vent, mais personne ne les écoutait. Alors, de male rage, le vieux s’enferma dans son moulin et vécut tout seul comme une bête farouche. Il ne voulut même pas garder près de lui sa petite-fille Vivette, une enfant de quinze ans, qui, depuis la mort de ses parents, n’avait plus que son grand-père au monde. La pauvre petite fut obligée de gagner sa vie et de se louer un peu partout dans les mas, pour la moisson, les magnans ou les olivades. Et pourtant son grand-père avait l’air de bien l’aimer, cette enfant-là. Il lui arrivait souvent de faire ses quatre lieux à pied par le grand soleil pour aller la voir au mas où elle travaillait, et quand il était près d’elle, il passait des heures entières à la regarder en pleurant…

 

Dans le pays on pensait que le vieux meunier, en renvoyant Vivette, avait agi par avarice ; et cela ne lui faisait pas honneur de laisser sa petite-fille ainsi traîner d’une ferme à l’autre, exposée aux brutalités des baïles, et à toutes les misères des jeunesses en condition. On trouvait très mal aussi qu’un homme du renom de maître Cornille, et qui, jusque-là, s'était respecté, s’en allât maintenant par les rues comme un vrai bohémien, pieds nus, le bonnet troué, la taillole en lambeaux… Le fait est que le dimanche, lorsque nous le voyions entrer à la messe, nous avions honte pour lui, nous autres les vieux ; et Cornille le sentait si bien qu’il n’osait plus venir s’asseoir sur le banc d’œuvre. Toujours il restait au fond de l’église, près du bénitier, avec les pauvres.

 

Dans la vie de maître Cornille, il y avait quelque chose qui n’était pas clair. Depuis longtemps personne, au village, ne lui portait plus de blé, et pourtant les ailes de son moulin allaient toujours leur train comme devant… Le soir, on rencontrait par les chemins le vieux meunier poussant devant lui son âne chargé de gros sacs de farine.

 

- Bonne vêpres, maître Cornille ! lui criaient les paysans ; ça va donc toujours la meunerie ?

 

- Toujours, mes enfants, répondait le vieux d’un air gaillard. Dieu merci, ce n’est pas l’ouvrage qui nous manque.

 

Alors, si on lui demandait d’où diable pouvait venir tant d’ouvrage, il se mettait un doigt sur les lèvres et répondait gravement :

 

« -Motus ! je travaille pour l’exportation… » Jamais on n’en put tirer davantage.

 

Quant à mettre le nez dans son moulin, il n’y fallait pas songer. La petite Vivette elle-même n’y entrait pas… Lorsqu’on passait devant, on voyait la porte toujours fermée, les grosses ailes toujours en mouvement, le vieil âne broutant le gazon de la plate-forme, et un grand chat maigre qui prenait le soleil sur le rebord de la fenêtre et vous regardait d’un air méchant. Tout cela sentait le mystère et faisait beaucoup jaser le monde. Chacun expliquait à sa façon le secret de maître Cornille, mais le bruit général était qu’il y avait dans ce moulin-là encore plus de sacs d’écus que de sacs de farine.

 

 

Alphonse Daudet

 

« Lettres de mon moulin »

 

 

N.B. - Vous pouvez lire la suite de l’histoire de «Maître Cornille » dans la rubrique «Foire à la brocante – Dans les magasins de bikinis »

 

 

 

Commentaires (40)

escapadeautomnale le 05/02/2013
Je remercie très chaleureusement l'exposant (ou l'exposante) de cette mystérieuse boîte trouvée dans une des allées de la foire à la brocante !

Mais que peut contenir cette boîte ? Vous intrigue-t-elle ? Oseriez-vous l'ouvrir ? Vaut-elle la peine de prendre ce risque ? Qui en est le (ou la) propriétaire ?

Voilà qui change un peu de l'ordinaire... De toutes façons, nous savons que vos commentaires ne seront pas ordinaires...

A vous !

Automnale


http://escapadeautomnale.centerblog.net


GUIGOU le 05/02/2013
Nous savons déjà que c'est une caisse en bois et connaissons à peu près ses dimensions grâce aux ouvrages devantlesquels elle est posée .
Cela nous permet d'éliminer une caisse à outils,un carton à chaussures,la boite noire des avions ou une boite à ordures .
Que reste-t-il ? Boite de toilettes,de pharmacie,à ouvrages,à bijoux, à souvenirs, peut-être à cigares à cause de la dimension et cetera .
Automnale a évoqué la Boite de Pandore, si c'est le cas quand on l'ouvrira s'échappera l'espérance, l'espérance qu'un de nous ait trouvé la solution .
Je remarque ces livres reliés d'A.Daudet et cela me fait penser à cette citation de l'auteur :
" La vie, c'est une boite d'instruments qui piquent et coupent .A toute heure nous nous ensanglantons les mains " (Alphonse Daudet)
Est-ce une astuce de l'exposant pour nous mettre sur le bon chemin ?
Mais il reste, je ne l'ai pas encore citée, la boite à malice car il me semble que l'exposant est assez malicieux, peut-être même pervers .
Georgio


Gontier le 05/02/2013
La boîte paraît bien hermétique.. MAis les Alphonse Daudet reliés en rouge, je viens de les mettre dans mes cartons pour le déménagement...!!! Il vient du Sud.. et par tous les moyens, il y revient, comme dirait Sardou...!!!
Une boîte à conservation de cigares..???


escapadeautomnale le 05/02/2013
Si l'objet a été posé devant les magnifiques livres d'Alphonse Daudet, il y a peut-être une ou plusieurs raisons... L'objet aurait-il un rapport avec la petite chèvre de Monsieur Seguin ? Auquel cas, que serait-ce ? Des poils de Blanchette, la petite chèvre courageuse ? Ou son collier ? Et s'il s'agissait du secret de Maître Cornille ? Du plâtras, je ne vois pas l'intérêt d'en garder... Des beaux grains de blé, alors ? Par ailleurs, je remarque qu'il s'agit d'un (ou d'une) pro en informatique, puisque l'intéressé (e) s'est ingénieusement débrouillé (e) pour indiquer que nous saurons, un de ces jours, ce que cache la boîte...

"A toute heure nous nons ensanglantons les mains"... J'ai l'impression que, pour l'instant, les escapadiens ont la frousse, en ouvrant la boîte, d'ensanglanter leurs mains...

Automnale
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SOIZICK le 05/02/2013
Après réflexion, je pense qu'il s'agirait d'un des 1er transistor portable ou bien un des téléphones utilisés par l'armée sur le terrain ?
SOIZICK


Chris le 05/02/2013
Ah ! mais si c'est la boîte de Pandore, devons-nous vraiment chercher à l'ouvrir?

Elle me fait penser à une boîte, ancienne, que possède ma maman, dans laquelle il y avait des couverts en argent, autrement dit son "argenterie" comme on disait. Aujourd'hui il y a des vieilles photos dedans. Mais compte tenu que la boîte paraît petite par rapport aux livres, peut-être ne contient-elle qu'un service de cuillères à café ?


escapadeautomnale le 05/02/2013
En fait, je rejoins un peu l'idée de chère Soizick ! Il s'agirait du premier téléphone portable. Nous voyons très nettement les deux écouteurs. Un pour la bouche et l'autre pour l'oreille ? Ou bien pour les deux oreilles ? What is the question. Si vous faites une recherche sur Google, vous constaterez que le premier portable... se portait comme cette petite valise. Pas seulement par les militaires en campagne... Ah ! Oui, mais c'est bien sûr, il fallait parler dans l'espèce de bouton, au milieu... Allo ! Allo ! Suivez-vous ?

Automnale
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moltaldocompo le 05/02/2013
je dirais :une boite à cigare ...
pat
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Anonyme le 05/02/2013
Me revoilà !
Pardon pour ma longue absence .... !
Même les "boîtes" informatiques ont leurs faiblesses...
Bien sûr, je n'ai pas eu le temps de lire tous les commentaires (et il y en a !! ) sur les différents objets de la brocante d'Automnale, alors je prends le train en marche...
Cette très belle petite boîte me fait penser à un appareil photo, l'un des premiers ...
Voilà ma modeste participation pour aujourd'hui car j'ai devant moi de la lecture pour les longues soirées d'hiver.
Tatiana.


escapadeautomnale le 05/02/2013
Boîte à cigares, dit Patrick ! Tatiana, de retour, ne partage pas cet avis.

Nous sommes ravis de te revoir, Tatiana. Fais attention à ton ordinateur, cette fois. Ne le brutalise pas. Sais-tu que l'on doit tapoter doucement, avec ses doigts, sur un clavier. Tu peux ranger le rouleau à pâtisserie, que tu utilisais au préalable, néfaste au matériel informatique.

Automnale
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leschansonsdejm le 05/02/2013

Ouh !
Ouh le filou !
Ouh Guigou le filou !

... si je puis me permettre cette expression, employée bien sûr
avec tout le respect dû à Monsieur Georgio !


En effet, regardez bien cette photo et celle représentant le projecteur
Pathé Baby...

Oui Chris, tu as bien vu ! C'est le même lino, le même revêtement
de sol et le même motif de papier-peint !


Alors réfléchissons un peu...

Nous le savons tous, Georgio adore les objets anciens et en particulier
tout ce qui est photo et cinéma des années 10 à 50 !

A deux ans, rendez-vous compte, il était déjà immortalisé sur film Pathé !

Il a, dans sa maison, une collection unique de Murer et Duroni,
de Kodak Cartridge, de Bauer, de Leica, d'Ica Lloyd,
bref des appareils de toutes sortes, à plaques, 6x12, 6x9,
à rouleaux 6x6, certains à soufflets, d'autres à bobines,
à cartouches, d'autres pliants et des projecteurs aussi, en un mot,
un véritable... capharnaüm, comme le dit sa femme de ménage d'ailleurs !

Et le problème c'est que, chez lui, ça commence sérieusement à râler !

"Où va-t'on mettre toutes ces vieilleries ?"

"Tu as encore acheté un appareil photo de 1921 alors qu'il y a
aujourd'hui des numériques à 10 euros ?!!"

"Et ces plaques en verre, tu ne peux pas un peu les ranger,
un de ces jours on va s'y prendre les pieds !!!"

"Mon Dieu, les petits-enfants ont des allergies, ce n'est pas étonnant
avec toute cette poussière entassée !"


Je vous passe tous les commentaires qui jour après jour, agacent
de plus en plus notre Georgio !

Aussi, un jour de septembre dernier, las de ces discours,
il décide d'aller à Castorama acheter
dix rouleaux de papier-peint pour habiller les murs de son bureau !

Il hésite longtemps entre un motif à perroquets verts et rouges, certes
un peu voyantbet un autre avec des petits points blancs et jaunes
sur un fond gris-bleu !

Le vendeur, devinant son hésitation lui propose alors une promotion
exceptionnelle, comprenant non seulement les dix rouleaux de tapisserie
mais aussi 12 mètres carrés de lino de la même couleur !!!

Georgio fait rapidement ses calculs et constate, avec plaisir, que son bureau
mesure 4m sur 3m, donc exactement 12 mètres carrés !

Dans un élan d'enthousiasme bien compréhensif, il emporte le tout et
après quelques jours de dur labeur, soigneux et méticuleux,
il tapisse de neuf son bureau et pose également, au sol,
ce magnifique lino, c'est ce que nous voyons sur les photos !


Toute la famille de Georgio est aux anges !

Il faut évidemment fêter cela, aussi invite t'on tous les voisins,
les amis et les cousins lointains, même ceux du Canada et d'Amérique !


L'odeur de la colle encore un peu humide du papier-peint tout neuf
et celle bien plus ancienne des vieux appareils photo se mélange
très agréablement, donnant une ambiance rappelant,
un peu, celle des musées italiens...

Georgio a débouché quelques unes de ses meilleures bouteilles
dont un Gevrey-Chambertin de 1947 et tout le monde devise
aimablement, les conversations tournant autour de la littérature,
de la peinture et de la poésie...

Et bien sûr, on chante !

Georgio s'est mis à la guitare...

Attendez... regardez ! Sandro est là, Tatiana aussi !

Et Giuseppe, Frabrizio, Luca, Santini et tous les Napolitains sont là !

Ils sont tous venus et oui, Georgio, tu es ici chez toi, tu es le roi,
chante pour eux, chante pour nous,
chante pour Automnale, vas-y, bravo, Georgio, chante !!

A-rri-va... Gigi l'Amoroso, la la la la... !!



Mais soudain, il doit être 22h 34 ou 35, Georgio étouffe un cri
et pose sa main sur ses yeux...

Il lève la tête au ciel puis serre les poings, en proie à une agitation mystérieuse qui semble le mettre hors de lui...

Heureusement, personne n'a remarqué ce manège...

Que s'est-il passé ?
Qu'a vu Georgio ?
Serait-ce ceci, là, entre les livres... ?

Oui, en effet, Georgio a bien vu la poussière amassée au bas des étagères,
entre les livres d'Alphonse Daudet...

C'en est trop pour cet homme qui a toujours essuyé soigneusement
chaque millimètre de ses appareils et de ses livres, lui qui a toujours
considéré la propreté absolue comme une règle de vie, comme une philosophie,
comme un art !

Il ne sait que faire, la réputation de toute une vie risque de s'écrouler !

Alors, inspiré sans doute divinement, comme le furent le Christ, Bouddah,
Socrate et quelques autres avant lui, dont Thomas Voeckler à l'arrivée
du championnat de France sur route en 2010, il prend un Ica Lloyd de 1922,
ce petit appareil à photo en forme de boite en bois recouvert de moleskine
et le pose négligemment sur les étagères, devant les livres de Daudet !

Quel coup de génie ! Quel exceptionnel retournement de situation !
Quel tour de passe-passe !

En effet, nul n'a rien vu et la poussière est ainsi cachée
aux yeux des nombreux invités !


Merci Georgio pour cette véritable leçon que tu nous as donnée
et pour cette mise en exergue de la propreté, qualité inestimable
en effet !

Merci également pour avoir avoir exposé ce si bel objet,
cet Ica Lloyd de 1922 !

Fêtons donc Georgio, Daudet et aussi, bien sûr, le retour de notre Tatiana :

A-rri-va... Gigi l'Amoroso, la la la la... !!!



JM

http://leschansonsdejm.centerblog.net


escapadeautomnale le 05/02/2013
JM est fou, complètement fou ! Ah ! Non, non et non. Cela ne va pas du tout. Il convient, ici, d'être précis. Il était exactement 22 heures 36 minutes et 8 secondes lorsque Georgio a posé une main sur ses yeux... Et pourquoi ? Je vous le demande ? Tout simplement parce qu'il a été ébloui par Tatiana ! De sa vie, il n'avait vu une Slave !

Automnale
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Anonyme le 05/02/2013
Et une slave qui chante Giorgio l'amoroso .... Pas commun....
Tatiana.
PS : Promis Automnale, je range le rouleau à pâtisserie...
Baci a tutti ... et grand merci à JM pour son accueil chaleureux.


Gontier le 05/02/2013
Un seul commentaire : " Ouh là là, pauvre Daudet..!!! Revenons sinon à nos moutons, au moins à nos chèvres...!!


escapadeautomnale le 05/02/2013
A VOTRE petite chèvre, à vous les Provençaux, célèbre partout en France, et peut-être dans le monde... Mais j'aime beaucoup aussi l'histoire de Maître Cornille...

Automnale
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escapadeautomnale le 05/02/2013
Et "L'Arlésienne"... J'oubliais l'Arlésienne... Peut-être que, à son image, nous ne verrons jamais ce qui se cache dans la boîte en bois recouverte de moleskine !

Par ailleurs, je ne me souviens plus de l'histoire du Petit Chose...

Automnale
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Chris le 06/02/2013
La première fois que je suis montée sur scène, à l'âge de 8/9 ans, habillée en petite provençale et coiffée (puisque moi c'est jamais sans ma coiffe) d'un joli chapeau de paille, c'était dans une piécette mettant en scène "Les Lettres de mon Moulin". On avait remarqué ma bonne diction, et l'on m'avait confié le rôle de la conteuse ! Autour de moi s'ébrouaient le Petit Chose, Maître Cornille, le Sous-préfet aux champs... Que de bons souvenirs tu fais remonter là, mon Escapade ! j'ai d'ailleurs une photo...


Chris le 06/02/2013
Ceci dit, JM a raison ! Une fois de plus, je salue ton sens de l'observation inégalable ! je viens de retourner voir la photo du projecteur : oui, il s'agit bien du même papier peint ! Georgio, un petit détail t'a trahi ! et seul l'oeil avisé de JM, auquel rien n'échappe, pouvait le remarquer.


escapadeautomnale le 06/02/2013
Si vraiment la mystérieuse boîte noire appartient à Georgio, ce serait bien la toute première fois qu'un escapadien réussirait à deviner le nom de l'exposant (ou de l'exposante) ! Nous devrons ouvrir une bouteille de vin de Champagne ! Mais bon, il conviendra de vérifier les dires des supposés petits fûtés... Attendons encore un peu...

Quant à toi, ma Marjo, tu devais être adorable, autrefois, en petite Provençale ! Tu ne savais pas, alors, que tu aurais rencontré plus tard, sur un écran, les plus étranges spécimens - méfions-nous ! - du beau pays de Maitre Cornille...

Automnale
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escapadeautomnale le 06/02/2013
J'ai oublié de communiquer une information de la plus haute importance : LA MYSTERIEUSE BOITE NOIRE SERA OUVERTE DEMAIN JEUDI, PHOTO A L'APPUI...

Automnale
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Anick le 06/02/2013
Une petite boîte noire
Qui vient s'imposer, l'air de rien,
Sur mon écran du mardi soir,
Mais que cache-t-elle si bien ?

Quelques anneaux ou bracelets
Vieillis aux bras de nos grands-mères,
Ou peut-être quelques colliers
A l'éclat, hélas, éphémère ?

Non. Ne serait-ce pas plutôt
Une énigmatique mallette
Qui enfermerait les photos
D'une passion restée secrète ?

On pourrait s'enivrer aussi
Avec les herbes délétères,
La démoniaque pharmacie
D'un antre sombre de sorcière ?

Est-ce la valise-démo
D'un marchand de confiserie,
Bonbons, caramels à gogo,
Dragées et autres sucreries ?

N'est-ce pas la boîte magique
D'où vont surgir quelques lapins,
Une colombe, un as de pique,
Tous les trésors d'un magicien ?

On pourrait rêver bien longtemps
A ce que contient la valise
Et s'égarer facilement
Dans les suppositions émises !

Pourtant, moi je sais à coup sûr
Ce qu'il y a dans la mallette :
La poésie pour les coeurs purs...
Vous voyez bien, c'était tout bête !

Elle nous jaillira au nez
Eclairera nos heures grises
Et nos yeux vont s'illuminer
Lorsque s'ouvrira la valise.




escapadeautomnale le 06/02/2013
Wouah ! Superbe, Anick ! Comme quoi, une mystérieuse petite boîte noire peut être source d'inspiration poétique. Bravo ! Voilà un texte digne, n'en déplaise aux chauvins Provençaux, d'Alphonse Daudet et de Frédéric Mistral.

Reste à savoir, maintenant, si la petite boîte cache des bracelets, des photos, des herbes, des caramels ou des lapins... Nous le saurons demain...

Automnale
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escapadeautomnale le 07/02/2013
RECAPITULATIF

Que pouvait cacher la mystérieuse boîte en bois recouverte de moleskine ?

Il pouvait s'agir, soit d'une boîte :
- de toilette,
- de pharmacie,
- à ouvrages,
- à bijoux,
- à souvenirs,
- à cigares ou à conservation de cigares,
- à malices.

Cette boîte pouvait aussi contenir :
- des poils de Blanchette, la petite chèvre de Monsieur Seguin,
- des beaux grains de blé du moulin de Maître Cornille,
- Un des premiers transistors portables,
- Un téléphone utilisé, sur le terrain, par l'Armée, voire le premier téléphone portable,
- Un service de cuillères à café en argent,
- Un des premiers appareils photos, cela pourrait être précisément un ICA LLOYD de 1922,
- Des anneaux de bracelets,
- Des colliers,
- Des photographies secrètes,
- Des herbes délétères,
- Des bonbons, caramels, dragées,
- Des lapins,
- Une colombe,
- Un as de pique,
- De la poésie...

J'espère ne rien avoir oublié. Avec grand plaisir, je laisse la parole à l'exposant (ou à l'exposante) qui a certainement des choses à dire !

Automnale



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Gontier le 07/02/2013
J'aurais bien aimé " trois petit'notes de musiques, qui vous font la nique du fond des souv'nirs.."le nom de la chanteuse m'échappe sur le coup.. mais le Petit Chose, c'est vraiment trop triste.. JM sait qui est la chanteuse, ...


escapadeautomnale le 07/02/2013
Cora Vaucaire, la chanteuse ! Tu peux, Gontier, l'écouter égrenant ses petites notes de musique... Tu cliques, à droite de l'écran, sur "Quelques chansons de Cora Vaucaire" et tu tombes juste sur la chanson ! J'ai devancé notre ami JM !

Automnale
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leschansonsdejm le 07/02/2013

Le même papier-peint chez Marie et chez Georgio ?
Hum, hum...

Bon, je ne dis rien !!!

Félicitations Marie, pour les oeuvres complètes de Daudet et pour ce magnifique
appareil à soufflet rouge, sans doute une chambre pliante à plaques des années 00, 10 ou 20 !

"Trois petit's notes de musique...", c'est la musique du film
"Une aussi longue absence" palme d'or à Cannes en 1961,
chantée par Gréco, Montand, mais surtout par Cora Vaucaire !

JM
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escapadeautomnale le 07/02/2013
Dis donc JM, mon ami, le papier peint est peut-être identique chez Gontier et chez Georgio. Soitttt Mais, en définitive, à qui appartient l'appareil photographique ? Dans la perspective de la remise des médailles, une réponse claire serait la bienvenue ! Non mais !

Automnale
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Gontier le 07/02/2013
Cora Vaucaire.. C'est elle qui m'avait échappée.. Mais quel papier peint..?? Je suis sur du crépi..!!!


Chris le 07/02/2013
Alors, bravo, Marie ! tu nous as bien eus ! c'était très habile de présenter ainsi ce mystérieux appareil photo !
Ceci dit, je ne vois pas de crépi chez toi mais un papier peint à petits pois multicolore sur fond gris. A moins que ce soit du papier adhésif, style Véléda, en fond de bibliothèque ?...


escapadeautomnale le 07/02/2013
On dirait des fouines !! Jusqu'à se préoccuper du papier peint chez Gontier et Georgio ! Alors ? Crépi ou papier peint à petits pois ? Et, seconde question importante : vivent-ils ensemble ces deux-là ?

Automnale
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Chris le 08/02/2013
Des fouines, peut-être, mais ce n'est pas une raison pour en oublier la cérémonie de distributions des médailles, ma chère Escapade ! D'autant plus que cette fois-ci JM aura bien mérité sa médaille d'or...


Automnale le 08/02/2013
Oh ! Je n'oublie pas la cérémonie de remise des médailles, ma Marjo ! Je suis obligée, là, de vaquer, hors foire à la brocante, à des tâches très fastidieuses... Mais ce léger retard fera que la cérémonie sera d'autant plus belle !

Automnale
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Gontier le 08/02/2013
Je vis un rêve... Couchée sur un papier-peint entrain de voguer sur des destinations inconnues.. un lai de papier peint qui ferait figure de tapis magique pour m'emmener chez Georgio.. Le voyage de Nills Holgersson sur un papier Vélléda, au lieu d'une oie.. Quel idée délicieuse...!!


Automnale le 08/02/2013
J'en connais qui vaquent... J'en connais d'autres qui voguent... Toujours est-il que, j'en suis presque persuadée, nous posons tous notre candidature pour aller chez Georgio voir sa tapisserie, à défaut d'estampes japonaises !

Non, non, je n'oublie pas la cérémonie de remise des médailles ! Ni le récapitulatif quant au "Vide-grenier" de... de...

Automnale
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Gontier le 08/02/2013
Moi-même, avec moi-même, je décerne la Médaile d'Or à la patience d'Automnale..!!!


Chris le 08/02/2013
Eh ! Marie ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? t'as fumé la moquette ou... le papier Véléda ?


Gontier le 09/02/2013
C'est la colle du papier Vélléda..!!


Automnale le 09/02/2013
LA CEREMONIE DE REMISE DES MEDAILLES

Cette cérémonie devient de plus en plus difficile à organiser tant les votes, parfois, sont peu clairs ! Mais bon, allons-y !

Qui est susceptible de grimper sur le podium ?

ECARTONS :
- GONTIER avec sa boîte de conservation de cigares, même si elle a deviné, en quelque sorte, que les livres, venant du Sud, ne pouvaient rester que dans le Sud.
- SOIZICK avec son premier transistor portable et son téléphone utilisé, sur le terrain, par l'Armée.
- PATRICK le marin, avec sa boîte de cigares et son accordéon fantaisiste !
- ANICK, même si la mystérieuse petite boîte noire lui a inspiré un très joli poème. Mais, avec ses lapins et caramels, ANICK ne montera pas sur le podium.
- PATRICK le cycliste qui, avoue-t-il, n'aurait jamais pensé à un appareil photo.

Attribuons une toute petite MEDAILLE DE BRONZE à
- CHRIS, certes elle a déraillé ! Certes, rejetons sa proposition de boîte à cuillères en argent ! Mais, à un moment, suivant l'observation de JM, elle a reconnu le même papier-peint que celui de l'habitation de l'exposant du projecteur de cinéma, à savoir GEORGIO ! Et voilà que, se fiant à je ne sais quelle déclaration fantaisiste, elle a félicité GONTIER au domicile de laquelle elle n'a pas reconnu de crépi mais un papier-peint à petits pois multicolore sur fond gris ! J'en conviens, il faut suivre !

Attribuons une magnifique MEDAILLE D'ARGENT à TATIANA, NOTRE SLAVE. Après une longue absence, pour cause de panne d'ordinateur, TATIANA a deviné, sans faire de bruit, que, dans la petite boîte, se trouvait UN DES PREMIERS APPAREILS PHOTOGRAPHIQUES.

Maintenant, penchons-nous sur le cas de JM - Immédiatement JM a reconnu la décoration du lieu de vie de GEORGIO : même lino, même revêtement de sol, même papier-peint... Immédiatement, JM a deviné, dans la boite noire, la présence d'un APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE. D'accord, il ne s'agit pas d'un Ica Llyod de 1922, mais quand même ! Et voilà que, coup de tonnerre, JM, in fine, a joué au Normand. Si nous devons nous fier au papier-peint, a-t-il déclaré, l'appareil photographique appartient à GEORGIO... Si nous prenons en considération la collection des ouvrages de Daudet, a-t-il encore déclaré, l'objet appartient à GONTIER... Un peu tordu, n'est-ce pas, pour un vote !
Mais bon, soyons généreux, et attribuons UNE MEDAILLE D'OR à notre ami JM.

Nous félicitons, comme il se doit, JM, TATIANA et CHRIS !

Dans la mystérieuse boîte noire recouverte de moleskine se trouve bien, en effet, UN APPAREIL PHOTOGRAPHIQUE ZEISS IKON. LES PREMIERS APPAREILS DE CE TYPE DATENT DE 1900. ET LE MALICIEUX EXPOSANT EST BEL ET BIEN GEORGIO !

Toutes nos félicitations à GEORGIO d'avoir eu cette idée géniale de boîte. Est-il pervers ? Je ne me permets quand même pas de le penser ! Encore que...

Ce jeu nous a permis de savoir que GONTIER vivait "sur du crépi". Nous n'ignorons rien, à présent, du bureau de GEORGIO (8mX4m), de son parquet, de la tapisserie acquise, chez Foucray, en 1990 et non à Castorama ! Voyons ! Nous avons su que CHRIS était montée sur scène, vers 8/9 ans, coiffée d'un joli chapeau de paille provençal, pour conter "Les lettres de mon moulin" d'Alphonse Daudet...

Et, pour conclure, laissons GONTIER rêver que, couchée sur un papier-peint, elle vogue vers des destinations inconnues !

Une suggestion : relisons les oeuvres de Monsieur Alphonse Daudet !

Merci, grand merci, à toutes et à tous. Quelle formidable équipe vous faites !

Automnale
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Chris le 09/02/2013
Merci à toi, Escapade ! même si tu t'es fait tirer les oreilles, cette fois-ci, pour la remise des médailles... il est vrai que ce n'était pas facile ! je crois que les rubans des médailles s'étaient emmêlés les uns aux autres... Tout compte fait, tu t'en ai tiré avec brio (un copain de Georgio).
Petite précision : ce qui nous a égarés, JM et moi c'est la prise de parole de Marie juste après la tienne annonçant que tu laissais la parole, précisément, à l'exposant ou l'exposante...
Marie, le papier Véléda (un ou 2 L ?) est autoadhésif, alors pour fumer sa colle il faut vraiment y mettre beaucoup de volonté !... Mais je ne doute pas que rien ne t'arrête...:-)


Automnale le 09/02/2013
Quelle chanson, quelle musique ou quel texte pouvait accompagner la petite boîte recouverte de moleskine, ayant à présent perdu un peu de son mystère ? Finalement, je me suis arrêtée sur les beaux livres reliés - placés derrière la petite boîte - d'Alphonse Daudet. Et j'ai choisi "Le secret de Maître Cornille".

Je pense que nos amis Provençaux seront satisfaits ! Pour ma part, j'ai relu, avec grand plaisir, ce texte. J'y ai trouvé des mots d'origine provençale que je ne connaissais pas et qui, curieusement, n'ont pas attiré l'attention du correcteur d'orthographe... Ayant déniché ce conte sur le Web, j'espère qu'il est l'exacte copie du texte de Monsieur Alphonse Daudet... Dans un souci pratique, je l'ai scindé (le conte) en deux. La seconde partie sera lisible, d'ici demain dimanche soir en principe, dans la rubrique "Foire à la brocante - Dans les magasins de bikinis" !

Si je vous racontais ma vie, je vous dirais que je suis allée visiter le moulin d'Alphonse Daudet ! J'y avais, alors, laissé un petit mot sur le livre d'or... Dans la généalogie de mon grand-père maternel, j'ai trouvé, depuis toujours, une lignée de meuniers de père en fils, pas en Provence mais dans la région de Vitré (Ille-et-Vilaine). Et mes amis d'enfance sont également minotiers de père en fils...

En conclusion, comme dirait notre ami phénomène Georgio, si, dans ma jeunesse, j'ai été touchée par l'histoire de "Maître Cornille", c'était probablement pour en parler, un jour, à l'occasion de la foire à la brocante des escapades !

Automnale
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